La validation des acquis de l'expérience |
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La loi de 2002 de modernisation sociale a introduit des dispositions très innovantes sur la possibilité d'obtenir un diplôme par valorisation, totale ou partielle, des acquis d'une expérience de nature professionnelle. Si ces dispositions semblent pouvoir s'appliquer assez aisément lorsque le diplôme concerné couvre la maîtrise de compétences opératoires (plombier, animateur, conducteur), elles soulèvent des questions plus difficiles par rapport aux formations de plus haut niveau, sanctionnées par des diplômes d'établissement, et qui visent en priorité l'acquisition de méta-compétences ou de capacités (profil préprofessionel plus que professionnel).
On a souvent tendance à réduire le dispositif VAE aux procédures de validation. Celles-ci ne représentent en fait qu'un volet particulier de dispositions plus larges, qui couvrent.
On peut considére que le troisième volet est le plus novateur, puisqu'il crée un espace de comparaison commun entre les diplômes publics et les diplômes ou titres privés (CCI, fédérations, entreprises).
L'Exemple du CNAM Traditionellement impliqué dans l'accès aux diplômes de salariés déja engagés dans la vie active, le CNAM s'est placé en pointe sur la VAE. Tout le dispositif a été informatisé de telle sorte que l'inscription et l'apport des informations de base puissent être réalisés à distance en toute commodité. Le flux reste néanmoins encore modeste puisque pour le moment (2005) seuls 7 diplômes d'ingénieurs ont été attribués par la VAE. |
Les Formations partenariales (FIP) et la VAE Pour les Formations partenariales (FIP), qui intègrent l'expérience professionnelle dans le projet éducatif, le recours à la VAE est en soi asez naturel. Plusieurs expériences ont déjà été montées, comme à l'ITII d'Auxerre par exemple. |
La mise en oeuvre concrète d'une procédure
Les universités de technologie et les référentiels VAE: Les 3 université de technologie ont obtenu un contrat pour établir un référentiel utilisable pour la VAE. |
Où s'informer?
Les débats de fond
On a pu penser que la nouveauté de la loi allait s'imposer comme par magie aux formations d'ingénieurs, comme à toutes les formations supérieures. On a observé de fait au départ une réelle motivation de nombreux acteurs pour tester un dispositif en soi généreux et novateur. Progressivement on ressent tout de même une montée des objections et même des réserves.
Il y a tout d'abord l'économie du dispositif: pourquoi dépenser une énergie considérable à traiter un nombre de cas qui semble structurellement très faible? Une mutualisation ( non prévue par la loi) serait la bienvenue.
Pour les écoles d'ingénieur il est difficile d'envisager de donner leur sceau à des personnes, qui à la limite ne seraient jamais venues étudier dans l'établissement. La tentation dominante est de demander "au moins" l'équivalent de la soutenance d'un mémoire, ce qui là aussi n'est ni dans la forme ni dans l'esprit de la loi. (Voir compte-rendu d'undébat du 30/9/2003 )
On notera enfin une position réservée de la CTI ( Commission des Titres voir planches) et plus encore des entreprises, qui clairement ne sont pas très chaudes par l'application de la VAE à des titres qui valorisent plus le potentiel que des compétences précises.
VAE et DPE La délivrance du diplôme d'ingénieur diplômé par l'Etat s'inscrit dans une orientation voisine de celle de la VAE, puisqu'elle concerne des salariés exerçant en principe des responsabilité d'ingénieur, auxquels il est demandé d'apporter des preuves de leur niveau. Factuellement la procédure DPE concerne des cadres plus expérimentés, qui doivent défendre sur un sujet de mémoire leur aptitude à maîtriser un problème de niveau ingénieur. |