Les systèmes étrangers

Les dispositifs de reconnaissance internationale

Une description détaillée des principaux systèmes étrangers de formation est développée dans le module CEFIPRO, à accès en-ligne réservé voir service on-line 2

Convergence ou divergence des modèles de formation?

La comparaison des pratiques françaises de formation avec les pratiques étrangères peut être abordée sous deux angles opposés:
  • celui d'une convergence en fonction d'une standardisation des conditions de fonctionnement des entreprises
  • celui d'une divergence, principalement en fonction du poids des traditions culturelles

La vérité est comme on l'imagine à mi-chemin...Il existe en fait deux grands modèles dans le monde:

Le modèle continental, dont la concrétisation la plus marquée se trouve en Allemagne, mais que l'on retrouve en Europe du Nord ( Pays-Bas, Suède, Danemark, Norvège, Suisse, Norvège) mais aussi en Europe Centrale ( Pologne, Hongrie, Tchéquie..,Russie), avec des variantes dans les pays du sud (France, Espagne, Italie,..), fondé sur des études longues avec délivrance d'un titre ouvrant a priori l'exercice de la profession.

Le modèle anglo-saxon, fondé sur des études courtes (3 ou 4 années), sans délivrance immédiate d'un titre d'ingénieur, avec la possibilité d'aller vers des diplômes supérieurs (études graduées) et vers le doctorat, avec l'idée que le métier s'apprend sur le terrain, le cas échéant au travers de formules de suivi tutoré (Royaume-Uni). Ce modèle étant largement répandu dans le monde, Amérique, Asie....

Une autre dimension qui n'aide pas à la lisibilité est la coexistence de plus en plus généralisée de deux niveaux de diplômes,

  • un niveau d'ingénieur à fortes bases scientifiques
  • un niveau d'ingénieur à bases plus technologiques

A l'exception de la France, les pays adoptant le modèle continental ont retenu le principe de deux filières. A contrario dans le modèle anglo-saxon, le niveau technologique n'est pas bien reconnu pour l'accès aux fonctions d'ingénieurs.

les normes horaires

cefiConvergence ou divergence des cadres institutionnels?

On oppose couramment une organisation française, fondée sur une logique d'Écoles, à une logique étrangère fondée sur une logique universitaire. Sans être totalement inexacte, cette vision se révèle au fond assez sommaire

  • Dans de très nombreux pays ( comme l'Allemagne) on distingue des formations d'ingénieur assurée dans un cadre universitaire et des formations assurées dans des écoles liées historiquement à l'enseignement technique(2/3 des diplômés). Cette formule est largement utilsée pour les curusus courts de 3 ou 4 ans.
  • On observe aux États-unis de nombreuses formations assurées par des "undergraduate College" sans cycles gradués. Un nombre minoritaire d'institutions délivrent le doctorat, ce qui est le signe le plus net d'un statut universitaire "plein"
  • Au sein des institutions universitaires on distinguent généralement des structures dédiées à l'engineering - souvent dénommées Schools - qui disposent d'une indépendance marquée, qui les rapproche du modèle français

Mais l'élément le plus discrimant est sans doute la distinction entre plusieurs types d'universités

  • Des universités totalement généralistes
  • Des universités centrées sur des champs scientifiques (médecine incluse)
  • Des universités technologiques
La spécificité française est que l'évolution totalement parallèle observée dans toute l'Europe, n'a pas vraiment conduit à l'émergence de véritables universités techniques, qui représentent indicutablement le modèle européen dominant ( voir article sur le développement des formations d'ingénieur en Europe)

Le modèle allemand

Il comporte deux filières héritées de l'histoire:
  • une filière scientifique de 4 années et demi après l'Abitur ( en réalité 6 à 7 ans en moyenne) dans les TU ou les TH (exemple TH Aachen et TU de Münich)
  • une filière technologique (4 années en règle générale dont deux semestres de stages) dans les FH ( Fachhochschulen).

Il est inspiré par l'idée d'une formation globale (et dense) à laquelle il n'est pas possible de déroger par un itinéraire non-conventionnel. On devient ingénieur à l'issue de cette formation et l'entreprise n'intervient pas dans la détermination des programmes, leur mise en œuvre et leur validation.Ce modèle traditionnel est promis dans son principe à laisser la place à un système à deux niveaux successifs: le prmeir sanctionné par un diplôme de bachelor, le second par un titre de Master. Pour lement le basculement est loin d'être effectif et il est maintenant directement contesté par ungroup de 9 universités (TU 9), qui revendique le maitien d'un cyle intégré sur cinq ans avec un premier cycle destiné à donner les bases scientifiques nécessaires.

Parallèlement les Fachhochschule cherchent à imposer un bachelor en 7 semestres (3 ans et demi) qui pourrait se substituer au diplôme actuel d'ingénieur FH en 4 ans.

 Le modèle anglo-saxon

Le modèle anglo-saxon est essentiellement inspiré par l'idée que l'ingénieur est un spécialiste en sciences appliquées, et qu'il peut en termes de connaissances prétendre à une formation à trois niveaux:
  • formation de base (bachelor correspondant schématiquement à la licence française)
  • formation avancée (Master)
  • formation de niveau doctoral

Ce modèle se décline malgré tout selon deux modes assez différents:

  • le mode anglais qui acceptait des études ultra-courtes (3 ans), mais qui s'aligne epuis quelques années sur des études en 4 ans sanctionnées par un Meng, et un dispositif d'insertion régi par la profession, jusqu'à l'obtention du titre de Chartered engineer
  • le mode nord-américain fondé sur un cycle de base sur 4 ans, un Master de 18 mois en moyenne lorsqu'il intègre un travail personnel de recherche (short thesis), où la profession n'intervient qu'au niveau de l'accréditation.