3) L'ingénieur, métiers et formation

Quels métiers pour l'ingénieur ?/ L'esprit de la formation / Les programmes d'enseignement /
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Quels métiers pour l'ingénieur ?

Depuis quelques années, sont soumis à la Commission des Titres d'Ingénieur des dossiers de demande d'habilitation portant sur des spécialités ne relevant pas des domaines traditionnels de l'ingénieur. A titre d'exemples, on citera des projets de diplômes d'ingénieur dans les domaines :

De même, la fonction d'ingénieur d'affaires fait régulièrement l'objet de demandes d'habilitation, ainsi que certaines formations à base exclusive de modélisation mathématique.

Il y a, à l'évidence, de réelles difficultés à déterminer si de tels projets correspondent à des formations initiales pouvant conduire au titre d'ingénieur diplômé.

La Commission a donc décidé de s'en tenir, pour les fonctions et la formation de l'ingénieur, à la définition suivante :

Le métier de base de l'ingénieur consiste à résoudre des problèmes de nature technologique, concrets et souvent complexes, liés à la conception, à la réalisation et à la mise en oeuvre de produits, de systèmes ou de services. Cette aptitude résulte d'un ensemble de connaissances techniques d'une part, économiques, sociales et humaines d'autre part, reposant sur une solide culture scientifique.

L'activité de l'ingénieur s'exerce en premier lieu dans l'industrie, le bâtiment et les travaux publics, ou l'agriculture, mais également dans les services. Elle mobilise des hommes et des moyens techniques et financiers, le plus souvent dans un contexte international. Elle reçoit une sanction économique et sociale, et associe à son objet des préoccupations de protection de l'homme, de la vie et de l'environnement, et plus généralement du bien-être collectif.

L'ingénieur diplômé a acquis un ensemble de connaissances et de savoir-faire au cours d'un cycle d'enseignement supérieur long, organisé par un établissement d'enseignement habilité par la Commission des Titres d'Ingénieur, comportant des enseignements académiques pluridisciplinaires et des périodes de formation en milieu professionnel. Enfin, dans certains cas, l'ingénieur peut aussi avoir obtenu, auprès d'un établissement habilité, la validation d'acquis professionnels qui se substituent partiellement à des éléments de cursus académiques.

 

L'esprit de la formation

- la transversalité et le sens du concret

Un ingénieur doit être capable d'étudier un problème dans sa globalité, c'est-à-dire en prenant encompte toutes les contraintes, qu'elles soient techniques, économiques, humaines, financières etc... Il propose des solutions cohérentes, puis conduit le projet en optimisant les compromis. Dans les phases d'analyse et de conception, il utilise des connaissances de mathématiques ou de physique.

La formation technologique et l'enseignement pratique ont notamment pour rôle de développer le sens du concret et des réalités. La formation par l'expérimentation est indispensable dans la préparation au métier d'ingénieur.

- la place de l'informatique et de la modélisation

Le développement rapide de l'outil informatique a modifié la notion même d'objet technologique. Il est indéniable que la simulation numérique prend une place grandissante, et que l'accent se déplace de plus en plus du faisable vers l'optimal. En outre, il existe incontestablement des besoins industriels en ingénieurs ayant un très haut niveau de connaissances dans les techniques mathématiques de modélisation et d'optimisation. La formation de l'ingénieur ne saurait se limiter à la maîtrise d'un outil ni à une approche purement numérique des problèmes, elle doit comporter l'énoncé des concepts indispensables en vue du dialogue avec les professionnels de l'informatique.

Les programmes d'enseignement

Il découle de ces différents éléments que l'ingénieur doit avoir reçu une formation pluridisciplinaire, qui sera le gage de son adaptabilité aux diverses missions qui lui seront confiées au cours de sa carrière. Pour cela, le cursus doit comprendre :

 

 


Aucune de ces composantes ne doit être absente d'une formation habilitée par la CTI
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15/12/1999